Le site de l’Église de Les Écureuils a accueilli une chapelle et deux églises, entre 1739 et 1927. Seulement quarante ans après l’érection de la première chapelle en 1739, celle-ci fut remplacée en 1785, par une église de pierre qui, au fil des années, aura fait l’objet de plusieurs modifications, particulièrement entre 1871 et 1874. C’est cette église remaniée que nous montre les plus vieilles photographies de Les Écureuils.

En 1927, la communauté se dote d’un temple plus vaste pour accueillir un nombre toujours croissant de fidèles. Ainsi, la seconde église est démolie et remplacée par un troisième bâtiment érigé à quelques mètres au sud du précédent. Selon un concept de l’architecte Charles Dumais et exécuté selon les plans de l’ingénieur civil J.-A. Beauchemin, on qualifie l’église de Les Écureuils de « médiévalisante », de par ses formes romanes et l’impression de lourdeur qui se dégage de sa composition .

Malgré la succession des lieux de culte, l’église a conservé un mobilier liturgique et des œuvres d’art provenant des deux temples précédents. On y retrouve un chandelier pascal (1751), six chandeliers d’autel (1775), la sacristie aménagée sous le chœur et le tabernacle du maître-autel de la chapelle primitive (vers 1743). Deux tabernacles ont également été conservés : ceux des autels latéraux, consacrés à la Vierge (1870) et à Saint-Joseph (1872) et celui du maître-autel, dédié au Sacré-Cœur (1874), en plus de l’orgue Casavant datant de 1911.

Plusieurs artistes ont contribué à la réalisation de décor intérieur d’exception : les peintres Antoine Plamondon et M. Mauro ainsi que les sculpteurs et ébénistes, Alfred Giroux, Jean-Baptiste Montminy et Jean Valin, Ferdinand Villeneuve, Levasseur dit Delors et François Normand.

Finalement, l’église renferme l’une des plus intéressantes collections de livres anciens reliée à l’histoire de la paroisse dont Le Rituel de Mgr de St-Vallier (1703), de même que deux antiphonaires et deux missels d’autel datant respectivement du 17e et 18e siècle.

Grâce à l’importante implication de la communauté, la grande majorité du décor intérieur de l’église de Les Écureuils a été déplacée à l’église Sainte-Agnès de Donnacona.

Désacralisée en 2014, l’église Saint-Jean-Baptiste de Donnacona est maintenant gérée par l’OBNL Le Relais la Pointe des Écureuils, un centre intergénérationnel dont le mandat est de présenter des activités culturelles et sociales. L’église abrite actuellement un club de gymnastique, une ressourcerie de meubles seconde-main ainsi qu’une salle multifonctionnelle.

Une activité présentée durant l’été 2017 était l’exposition : “Jeux et jouets d’hier à aujourd’hui”.

Visitez la PAGE FACEBOOK du Relais la Pointe des Écureuils pour connaitre leur programmation complète.

BRIÈRE, Jean-Guy et Jeannine Godin, Au fil des livres de comptes de la paroisse Saint-Jean-Baptiste de Les Écureuils, 1741-1927, 1992, pp. 255.

BOURQUE, Hélène, dir. Les églises et les chapelles de Portneuf, Cap-Santé, M.R.C. de Portneuf, 2000, pp. 75 pages.

MONTFORT Marie, Guillaume Kazerouni et Daniel Drouin, Le Fabuleux destin des tableaux des abbés Desjardins, Musée national des Beaux-Arts du Québec, 2017, pp.312.

T.-DUSSAULT, Clément. La Seigneurie Bélair de la Pointe-aux-Écureuils, Société historique de Québec, no. 5, Séminaire de Québec, 1973.

VILLENEUVE René, Du baroque au néo-classicisme : la sculpture au Québec, Musée des Beaux-arts du Canada, 1997, pp. 219.

Projet réalisé par

Équipe

DIRECTION TECHNIQUE
AARON BASS

RECHERCHE
JEANNE COUTURE ET JEAN-GUY BRIÈRE

RÉVISION DES TEXTES
ÉLIANE TROTTIER

PHOTOGRAPHIE
DENIS BARIBEAULT

VIDÉO PAR DRONE
JPG.MOV

PHOTOGRAMMÉTRIE
ÉMILE COUTURE

INTÉGRATION WEB
SIMON PARADIS-DIONNE

Ce projet a été rendu possible grâce à